Les "Noces" à Cana en Galilée peuvent se comprendre comme une "synagogue" et un synode. Tout mariage réunit des invités venus de partout, élus en vertu de leur lien avec les promis, pour former une assemblée qui célèbre l’union en l’amour dans l’allégresse générale et l’espérance d’une postérité. Ici, « la mère de Jésus était là » peut se comprendre comme indiquant le peuple de l’Alliance, Israël, et son espérance qu’évoquent les jarres "pour la purification des Juifs". Le Christ, "invité aussi", est l’époux caché, l’Agneau dont les Noces avec l’Église réalisent l’événement de la fin au-delà de toute espérance. Le vin représente l’Esprit Saint : donné aux inspirés au long de la première Alliance, il « vint à manquer » vers l’accomplissement des temps, mais alors, par le mystère pascal de Jésus, il devient répandu en abondance, ainsi que Dieu l’avait promis par les prophètes.
Le synode "sur la synodalité" convoqué par le pape François est conçu pour comporter une première phase dans les diocèses, et donc dans les paroisses. Entrons dans la démarche proposée, sans refuser de nous laisser "déplacer" de quelque manière, convaincus que l’Esprit Saint ne nous sera pas refusé ni chichement compté si nous nous rassemblons avec foi dans l’écoute de la Parole. Et le fruit de nos partages d’idées et de suggestions viendra se joindre aux autres dans l’immense corbeille où les Pères synodaux trouveront matière à dégager de nouvelles voies pour une vie d’Église plus engagée dans une participation de tous à la mission célébrée en communion d’amour.
Père Marc Lambret