« Inviter à la joie pourrait paraître une provocation et même une faute de goût, poursuit François, au regard des graves conséquences du Covid-19 dont nous souffrons. Beaucoup pourraient le penser, à l’instar des disciples d’Emmaüs, et nous taxer d’ignorance ou d’irresponsabilité. Comme ces femmes, premières à être disciples, qui allaient au sépulcre, nous sommes enveloppés dans une ambiance de douleur et d’incertitude qui nous fait nous demander : "Qui nous roulera la pierre du tombeau ?" Comment pourrons-nous surmonter cette situation qui nous dépasse complètement ? »
Le pape déchiffre à la lumière de l’Évangile cette crise dont certains souffrent plus que d’autres. Il nous encourage à relever les défis qu’elle met en évidence, en particulier celui d’une solidarité mise à mal à tous les niveaux, de la cohésion sociale locale aux relations entre les États, et celui du dérèglement climatique avec ses conséquences (et ses causes) humaines et politiques. Appliquer notre esprit à réfléchir et nos forces à agir, si peu que ce soit à notre niveau et autant que possible à plus grande échelle, est ce que nous avons de mieux à faire. La joie de Pâques est la foi qui fonde l’espérance, et l’espérance ouvre des possibles à l’amour. Amen, Alléluia !
Père Marc Lambret