Si Dieu vient au secours des siens "bien vite", comment en effet cela ne serait-il pas le cas pour son propre Fils éternel et bien-aimé ? Dans l’évangile de la Nuit de Pâques de cette année A, les saintes femmes accourent au tombeau "après le sabbat, à l’heure où commençait à poindre le premier jour de la semaine", autrement dit, le soir du Samedi saint, à l’instant où l’apparition des premières étoiles signifie la fin du repos prescrit. Or, elles arrivent pour assister en direct, sinon à l’événement de la résurrection du Seigneur, du moins à ses effets immédiats dans notre réalité : un grand tremblement de terre et la descente comme l’éclair de l’ange venu rouler la pierre du tombeau.
Si Dieu tient ainsi au plus vite en faveur de son Fils sa promesse du Psaume 15 (16), "Tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption", c’est afin de faire aussi miséricorde à tous ses enfants avec la même promptitude. Comprenons donc que Dieu vient vraiment toujours à notre secours "aussitôt que possible", même si ce "possible" reste et restera pour nous un profond mystère jusqu’à la venue du Christ en gloire. Lui-même n’a-t-il pas dit à la veille de sa passion, "Père s’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi" ? Mais s’il est passé par la mort, c’était afin d’ouvrir à tous les mortels, par sa résurrection, le chemin de la vie éternelle. Nous en faisons l’expérience sans attendre, nous qui croyons à l’amour vainqueur du Seigneur.
Père Marc Lambret